Les ambitions du projet de restructuration et de surélévation de l’ancien Parking du Boulevard Jourdan nous semblent devoir répondre à plusieurs injonctions parfois contradictoires :

– Conserver l’identité et la façade d’un bâtiment devenu une icône du genre, répertorié comme telle par la ville, vécu comme un repère urbain par les habitants, tout en adaptant la structure à ses nou¬veaux usages. – Refusant le « façadisme » par ailleurs interdit par le PLU de Paris, le projet met en valeur les éléments structurels remarquables de l’édifice, tels la rampe, la trame porteuse et les planchers. Il tire parti de ses particularités pour l’adapter à la diversité des nouveaux usages et offrir des espaces singuliers à chacun.

– Maximiser la démarche de réemploi au service d’un bilan carbone exemplaire dans un bâtiment en béton armé donc par nature difficilement démontable. Le projet s’inscrit dans le parti clair d’une conservation maximale de la structure héritée, par une logique d’intervention et de renforce¬ment au cas par cas. La démarche de réemploi commence donc de manière évidente par cette attention fine au potentiel de l’existant et donc à la minimisation des démolitions dont l’impact tant sur le bilan carbone que sur le bilan financier est colossal.
– Assurer une insertion du projet délicate tout en augmentant signifi¬cativement les surfaces bâties dans un contexte urbain dense. L’insertion de la surélévation en retrait sur rue, révélant la stratifi¬cation historique de l’ensemble, le recours à un système constructif en filière sèche minimisant les nuisances de chantier ou encore l’absence de démolitions lourdes sont autant de conditions néces¬saires à l’acceptabilité sociale et à la faisabilité technico-économique du projet.