Lieu : Chanceaux-sur-Choisille (37)

Calendrier : Concours 2022 – Projet classé 2e

Maîtrise d’ouvrage : Commune de Chanceaux-sur-Choisille

Budget : 3,1 M€ HT

Surface : 1 669 m² SHOB

Equipe maîtrise d’oeuvre : Studio 1984

ALP (économie)

CHOULET (fluides-thermique-HQE)

EVP Ingénierie (structure)

GAMBA (acoustique)

BOÎTE À PAYSAGES (paysage)

Images : Vinkvisuals 

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Parti architectural

 

Conforter la composition spatiale de l’ensemble du Prieuré

Le projet s’appuie sur les qualités spatiales et volumétriques du bâti hérité. La forme singulière de l’extension complète la composition générale et installe un dialogue dynamique avec la grange réhabilitée. Élaborée à partir des contraintes fonctionnelles du programme, il répond aux différents objectifs de l’opération en termes d’insertion urbaine, d’attractivité, de convivialité et de qualité d’accueil des enfants.

La proposition s’inscrit dans l’ensemble patrimonial des bâtiments du Prieuré avec discrétion. Appuyée sur les lignes de force du contexte, sa géométrie installe une figure de cour qui résonne avec l’architecture vernaculaire locale. A l’ouest, l’alignement en retrait sur la rue de la Grande ferme met

en scène le pignon de la grange et ménage un parvis d’accueil, libre de toute place de stationnement, structuré par des plantations d’alignement. Le corps de l’extension s’inscrit ensuite dans la géométrie de la rue des Guessières et de l’ensemble du Prieuré, l’insérant subtilement dans son contexte historique. Enfin, la dernière aile prend place entre les arbres existants, considérant ces éléments végétaux comme des sujets patrimoniaux à part entière. Complétant la composition, un auvent situé au Nord de la grange matérialise une ancienne dépendance dont les traces sont toujours visibles sur la maçonnerie. Ce petit préau permet aux usagers de la place et aux passants de s’abriter.

Le projet prolonge donc la grange avec subtilité sans en altérer la visibilité depuis l’espace public. Il est bâti en simple rez-de-chaussée, valorisant les proportions imposantes de l’édifice patrimonial. Ses toitures à double pans se fondent avec délicatesse dans l’épannelage général du centre bourg.

 

 

Conjuguer patrimoine et bioclimatisme

L’implantation générale définit deux corps de bâtiments en L inversés auxquels sont adossés deux volumes annexes. Cette configuration largement inspirée de celle des ensembles agricoles régionaux, crée une volumétrie dynamique qui organise un système de cours, véritables pièces extérieures supports d’activités pédagogiques. Orientés plein sud, largement ensoleillés et abrités du vent, ces espaces

sont pensés comme la continuité des salles d’activités. Ce travail de composition contextuelle permet de placer tous les espaces d’accueil et de réunions au sud et largement dégagés vers une végétation généreuse.

L’application scrupuleuse des principes du bioclimatisme offre une qualité d’ambiance lumineuse optimale tout au long de la journée et permet de maximiser les apports solaires. Un dispositif de prise de lumière en toiture complète cette conception passive de l’équipement hiver comme été, permettant aussi bien

de chauffer gratuitement le bâtiment que de le sur-ventiler par tirage naturel en période estivale. Des débords de toiture soigneusement dimensionnés protègent enfin les façades vitrées des surchauffes. Afin de stocker l’énergie solaire et de d’assurer le confort d’été, une bonne inertie est conférée à l’ensemble par les dallages, les refends et les pignons maçonnés. Au nord, les circulations sont positionnées comme un volume tampon.

 

 

Réversibilité de la réhabilitation et confort d’usage

La réhabilitation s’attache au respect de l’écriture architecturale de l’édifice agricole. Seules trois baies sont percées au Sud, préservant la massivité et la minéralité de la façade. Les espaces sont largement éclairés grâce à une verrière longitudinale à fleur de couverture. Des brise-soleils dissimulent les vitrages rendant le dispositif quasiment imperceptible depuis l’extérieur.

Afin d’assurer la réversibilité de l’intervention et en l’absence de données sur l’état des fondations, les structures créées sont indépendantes des maçonneries existantes. Une trame de poteaux en bois lamellé-collé est mise en place contre le nu intérieur des murs de la grange de façon à ne pas interférer avec les ouvertures existantes. Un plancher mixte béton / bois lamellé cloué de type D-dalle permet de franchir les 8,50 mètres de largeur de grange, ceci évite la présence de porteur et de retombée de poutre en rez-de-chaussée et facilite le passage des réseaux. Ce nouveau plancher est dimensionné pour supporter les charges d’exploitation de catégorie C3 relatives aux salles d’activités. En sous-face, les éléments de bois qui travaillent en traction constituent un volume important de matériaux biosourcés (102 m3). En surface, la dalle de compression en béton armé garantit un effet diaphragme efficace, améliorant les performances vibratoires, acoustiques et la tenue au feu. Enfin, pour préserver le fonctionnement hygrothermique des murs en pierre, l’isolation est réalisée en chaux-chanvre projetée et enduit à la terre.

 

 

Écoconstruction, un bilan carbone exemplaire

La minimisation de l’impact carbone de l’opération et la qualité sanitaire des matériaux ont été au cœur des choix de conception. L’usage du béton armé et des produits issus des filières fossiles ont donc été réduits au maximum à l’exception des fondations superficielles. Dans une démarche de ré-emploi, les pignons maçonnés en pierre banchée mettent en œuvre les moellons issus de la création des baies de l’ancienne grange, faisant le lien entre les deux édifices comme le récit d’une histoire commune.

La majorité des enveloppes, façades et toitures sont bâties en structure bois, complétées d’une isolation répartie en laine végétale. Les parties vitrées sont traitées par des menuiseries bois haute performance. Ce système constructif dégage de grands volumes mutualisables qui assurent la modularité et la réversibilité du projet indispensable à sa durabilité. La toiture à large débord est portée par des fermes de charpente dont la géométrie est adaptée aux variations de franchissement imposées par les différents usages.

Cette géométrie permet la mise en place d’un apport de lumière latéral au droit de la panne faîtière et participe au jeu formel de glissement des toitures. Les arbalétriers viennent moiser les poteaux et le poinçon, ce qui confère davantage de finesse à la structure, et permet de valoriser des bois massifs locaux et participe à une économie de matière au cœur de la démarche bas carbone.