Lieu : Quartier Rochotte à Chaumont (52)

Calendrier : Concours 2021

Maîtrise d’ouvrage : Ville de Chaumont

Budget : 9,1 M€ HT

Surface : 3686 m² SHAB + 7475 m² extérieurs

Equipe maîtrise d’oeuvre : Studio 1984

Bet CHOULET (fluides-thermique-HQE)

BMF (économie)

EVP Ingénierie (structure)

GAMBA (acoustique)

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Architecture urbaine

À la recherche de l’équilibre entre affirmation de la présence urbaine de l’équipement et une certaine modestie liée à la domesticité de son programme, le groupe scolaire offre l’occasion de qualifier l’espace public à l’échelle du quartier. Sa figure forte en plan s’appuie sur les éléments marquants du contexte, l’alignement bâti rue Faraday, la façade du collège, pour rendre lisibles les qualités urbaines et paysagères du site. Ainsi, quatre corps de bâtiments en L définissent une série de trois pièces urbaines majeures. La première, nouvelle centralité urbaine, devient même une nouvelle destination, un nouveau point d’intensité du vivre ensemble. Les deux autres accueillent les cours d’école, installant une relation à la fois fluide et intime avec l’espace de la ville. Les continuités végétales intègrent finement ces espaces tout en garantissant la protection visuelle nécessaire à ce type de programme. La construction précise des nivellements participe également à organiser ce rapport entre intérieur et extérieur. En effet, si le projet tend à reconstituer la pente naturelle du terrain (2,5%), les bâtiments s’implantant graduellement dans cette topographie à des altimétries légèrement différentes, vers le sud une différence de niveau avec l’espace public apparaît néanmoins. Surélevées d’un mètre et surmontées d’un garde-corps plein, les cours s’ouvrent ainsi vers le grand paysage, mais sont soustraites à la vue des passants.

 

École en plein air

La forte présence végétale accompagne la volonté de proposer aux enfants du quartier le modèle pédagogique de l’école en plein air. Réduisant les volumes chauffés, la distribution générale du projet s’effectue par l’extérieur, à l’abri de la pluie et protégée du vent. Ce dispositif permet d’offrir à chaque classe un prolongement extérieur en pleine terre idéalement orienté. Appropriable, ces espaces accompagnent le projet éducatif : on y fait classe, on y joue, on y plante, on y cueille. Cette relation intime au vivant est appuyée par la présence d’un vaste potager pédagogique au sud. Support d’activité pour les enfants, il est suffisamment ample pour accueillir ponctuellement les parents et même les habitants du quartier, rapprochant ainsi l’institution et la population dans des moments de convivialité et de partage.

 

Bioclimatisme

L’implantation du programme est le fruit d’un travail précis sur le diagramme bioclimatique. Si comme indiqué au programme les préaux sont protégés au nord et à l’ouest de la pluie et des vents dominants, c’est en réalité toute la configuration du bâti qui s’inscrit dans cette stratégie. Toutes les classes sont orientées au sud, la végétation de leur jardin permet de créer des masques solaires en été et de protéger des vents froids en hiver. Ainsi ces espaces extérieurs, largement ensoleillés et protégés du vent sont appropriables même à la mi-saison. Les apports solaires dans les espaces à vivre sont maximisés grâce aux façades sud largement vitrées tandis que les ouvertures plus modestes en façades nord permettent une surventilation efficace en période estivale. Ce dispositif de ventilation naturelle traversante est complété par la mise en place de cheminées de tirage en toiture, mutualisées entre deux classes, qualifiant une séquence d’entrée identifiable. Au delta de leur efficacité éprouvée, ces cheminées en brique participent fortement à l’identité du projet, donnant à voir les principes d’une écologie concrète. Ce procédé technique certes millénaire devient un élément symbolique porteur d’un imaginaire riche, totem d’un rapport apaisé avec les éléments.

 

Bilan carbone, écoconstruction, qualité sanitaire

La minimisation de l’impact carbone de l’opération et la qualité sanitaire des matériaux ont été au cœur des choix de conception. Ainsi la majorité des enveloppes, façades et toitures sont bâties en structure bois, complétée d’une isolation répartie en laine végétale. Les parties vitrées sont traitées par des menuiseries bois haute performance. Ce système constructif dégage de grands volumes mutualisables qui assurent la modularité et la réversibilité du projet. Pour apporter à l’ensemble une inertie suffisante et pour faire fonctionner par tirage les cheminées thermiques, quelques murs de refend en maxi-brique porteuse complètent l’ensemble. Ces briques confèrent à l’édifice une impression de pérennité et une image d’équipement public. Les moucharabiehs en parties hautes dissimulent les châssis à soufflet ainsi que les bouches d’extraction de la ventilation mécanique. Ainsi les toitures sont libérées de tout élément technique. Le hall traversant, véritable espace de rencontre, de vie et d’exposition fonctionne sur le même principe, mais à l’échelle de tout le bâtiment administratif. Enfin la stratégie de nivellement général du projet s’est attachée à équilibrer les déblais et les remblais et a permis de conserver la majorité des grands sujets présents en périphérie du site, intégrant harmonieusement ce patrimoine végétal à la volumétrie du projet.

 

Paysage hybride

Le projet paysager trouve sa source dans l’étude et l’appréciation des différents paysages composant le tableau du site. Le projet se trouve à un emplacement charnière de l’agglomération chaumontaise, à l’est du quartier de la Rochotte. Le site du projet se situe à la jonction d’un milieu urbain dense et d’un quartier pavillonnaire, dernière séquence de ville avant le grand paysage forestier de la vallée de la Suize. Le projet de paysage – conçu en symbiose avec le projet architectural – a pour vocation d’accompagner cette transition : la forêt pénètre dans les interstices du projet, se mêlant graduellement avec les aménagements de l’espace public.