Lieu : Carolles

          Calendrier : Concours, projet lauréat

          Maîtrise d’ouvrage : Communauté de Communes Granville Terre et Mer

          Budget : 2.4M euros HT

          Surface : 1 400m²

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La forte présence végétale dans le camping La Guérinière dicte une attitude discrète et conduit à fragmenter la volumétrie pour maintenir les continuités paysagères et les vues traversantes. Le projet propose ainsi de répartir le programme en huit volumes simples et identifiables qui dialoguent harmonieusement tant avec l’échelle du centre bourg de Carolles, qu’avec celle des habitations légères de loisir. L’identité balnéaire du site est renforcée par l’implantation souple et diversifiée de ces « pavillons » évoquant un campement de vacances. Le traitement végétalisé des liaisons entre ces entités détache clairement les volumes tout en conservant la cohérence fonctionnelle de l’ensemble. Ce dispositif permet d’échapper à une perception trop « hospitalière » et massive, que la dimension importante de l’équipement risquerait d’offrir dans ce site naturel.
Ce travail sur les gabarits et les séquences végétales est crucial tant pour maintenir l’attractivité touristique du camping que pour offrir un environnement rassurant et familier aux résidents. Cet impératif impose également le maintien de tous les arbres importants présents sur le site, les bâtiments sont donc implantés de manière à ne pas mettre en danger leur système racinaire.
Le projet est une réinterprétation contemporaine de l’organisation spatiale des béguinages ou des chartreuses médiévales. Plusieurs maisons distinctes sont reliées par une galerie fermée, support de la sociabilité des résidents. Ce dispositif permet de créer des unités de voisinages de dimension modeste et identifiables par tous (« j’habite dans cette maison ») mis en relation par l’espace fédérateur de la coursive sur jardin. Cet équilibre entre vie collective et intimité est renforcé par un travail précis sur la séquence d’entrée dans les logements, qui aménagés dans des alcôves, offrent une transition entre collectif et privé. Cet effet de seuil est renforcé par le rythme des ouvertures en façades, opaques en face des entrées, largement ouvertes au droit des banquettes, lieux de repos et de contemplation vers le jardin.