Lieu : Ville d’Avray (92)

Calendrier : Concours 2022

Maîtrise d’ouvrage : Grand Paris Seine Ouest

Budget : 6,4 M€ HT

Surface : 1 748 m² + 7 000 m² extérieurs

Equipe maîtrise d’oeuvre : Studio 1984 (mandataire)

PNG (architecte associé)

E² Matthieu ECALLARD (économie)

PHOSPHORIS (fluides-thermique-HQE)

TEC.CO (structure)

GAMBA (acoustique)

Atelier ROBERTA (paysage)

Images : Sora

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Les qualités paysagères et urbaines du site offrent l’opportunité unique de bâtir en centre-ville un ensemble architectural ambitieux qui s’insère en finesse dans le contexte végétal. A la recherche de l’équilibre subtil entre la présence urbaine du nouvel équipement et une attitude discrète dans le contexte patrimonial du parc du château, le conservatoire présente une architecture contemporaine assumée qui fait écho à l’identité du lieu. Il en prolonge et réinterprète certaines caractéristiques marquantes : symétrie, minéralité, ordonnancement, proportion des baies. Le travail architectural mené sur les volumes et leurs échelles est guidé par une double ambition : s’insérer avec subtilité et s’affirmer sans heurter.

 

L’histoire, l’art nous montrent qu’il est possible de chercher à manifester la présence ou l’absence d’une construction, par le contraste, par la géométrie, par la matière. Les usages publics et la référence aux folies orientent le projet vers une matérialité minérale et une géométrie ordonnée. A la recherche de politesses avec les pavillons et le château, les dimensions de baies ainsi que  les proportions des façades des ouvrages neufs résonnent sans reprise littérale de matière ou de décor avec les logiques compositionnelles héritées. La transparence et la régularité évoquent aussi l’histoire du site, réinterprétant les codes architecturaux des orangeries traditionnelles. Cette forme classique du dessin tend cependant vers l’abstraction dans le travail du détail, l’épaisseur des menuiseries disparaît, les logiques d’assemblage mettent en avant la nature minérale, fabriquée, de notre temps. La nature publique se manifeste également par la grande transparence recherchée au niveau du jardin, qui porte un étage plus centré sur les espaces intérieurs, avec des vues choisies. Une manifestation de la légèreté et de la masse, au service de l’ouverture à tous. L’auditorium opère une inversion, la masse enterrée contraste avec la légèreté de son couronnement. Face au château, il manifeste l’activité souterraine sans masquer la vue sur le grand paysage.

 

L’implantation générale du bâti qualifie les espaces non bâtis assurant la cohérence géométrique des différentes pièces paysagères qui articulent le site. L’ensemble formé par le conservatoire de musique et l’administration met en relation trois espaces majeurs du parc. La cour d’accueil pavée évoque la domesticité de l’aménagement d’un hôtel particulier, tandis que côté jardin, l’on perçoit en transparence de la galerie de liaison la masse arborée du parc qui cadre le parvis ouest du château. L’extension du conservatoire de musique et le conservatoire de danse qui lui font face renforcent cette perspective historique installant une symétrie et une frontalité classique. Cette rigueur est atténuée par la cohabitation avec le tracé hérité du jardin du pavillon de chasse et de son mur de clôture. L’implantation du nouveau bâtiment de musique met alors en vibration ces deux géométries légèrement décalées produisant une volumétrie souple et contextuelle. A l’est, face au château, le pavillon d’entrée de l’auditorium répond à la largeur du château qualifiant un grand parvis en belvédère. L’édifice organise un filtre visuel avec le gabarit imposant du collège tout en maintenant une grande transparence vers le coteau arboré. Chacune de ses pièces extérieures est valorisée par des rez-de-chaussée actifs et animés. Les deux programmes principaux du conservatoire s’ouvrent largement sur le parvis du château qui en devient le prolongement. Le pavillon d’entrée de l’auditorium, véritable lanterne à l’échelle du parc, offre à l’esplanade de nouveaux usages. Elle s’affranchit ainsi de son caractère d’ « arrière » pour devenir un espace de représentation et de convivialité qui vit au rythme de la programmation de l’équipement culturel.

 

Le conservatoire rassemble ainsi plusieurs entités identifiées : activité musicale, danse et auditorium qui jouissent chacune d’une grande lisibilité depuis l’espace public. Cette répartition programmatique permet un fonctionnement souple et réversible dans le temps de ces différents équipements qui peuvent fonctionner aussi bien ensemble que séparément. La composition des masses bâties, l’unité de matière et la fragmentation du programme en différents volumes, dont l’échelle résonne avec le contexte, concourent à une intégration en douceur, adaptée à la situation urbaine et l’identité paysagère. Ainsi, aucun volume ne dépasse la corniche supérieure du pavillon de chasse, laissant aux édifices patrimoniaux leur prépondérance dans le site. La matérialité forte du calcaire unifie les programmes dans un ensemble cohérent aux volumétries soigneusement composées et en rapport avec les différentes situations des bâtiments. C’est le choix de la discrétion, celui de continuer à construire en pierre dans un quartier historique, où les immeubles, les villas et surtout l’église Saint-Nicolas Saint-Marc ont été construits avec ce matériau. Enfin, l’utilisation de la pierre massive est une performance environnementale. Peu transformée et peu transportée, elle confère au bâtiment un bon bilan carbone et une grande pérennité.